Critique – La chaleur – Victor Jestin – Flammarion
« Oscar est mort parce que je l’ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d’une balançoire, comme les enfants dans les faits divers ».
C’est par cette entame prometteuse que commence le premier roman de Victor Jestin, 25 ans.
Le narrateur, témoin de cette scène morbide, n’est autre que Léonard, 17 ans. Il passe ses vacances avec sa famille dans un camping des Landes. Il fait chaud en cet été post-2003. Trop chaud pour un garçon qui « préférait les jours gris ».
Pendant près de 140 pages écrites « serré », il va tenter de vivre son existence d’adolescent un peu bizarre, détaché de tout et de cacher sa bêtise : l’ensablement du corps de son « camarade ».
A partir d’une bonne idée, ce récit fait rapidement « pschitt ». L’écriture, plutôt rythmée, n’est pas en cause. Le fond est d’un vide sidéral. Comme la vie de cet ado plutôt fade qui, pour la première fois, est confronté à un événement perturbant auquel il réagit de façon étrange. Et on ne saura jamais pourquoi… Même s’il avoue avoir accumulé de la haine et de la colère. Bref, ce gamin un brin asocial est tout sauf touchant.
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