Critique – La fabrique de la terreur – Frédéric Paulin – Agullo

Critique – La fabrique de la terreur – Frédéric Paulin – Agullo


« La fabrique de la terreur » est le dernier opus de la trilogie que Frédéric Paulin a consacré à la propagation du djihadisme.

« La guerre est une ruse » était consacré aux années 1990 dites « de plomb » en Algérie et à ses répercussions en France avec l’attentat du RER B.

« Prémices de la chute » s’est penché sur la période 1996-2001 avec, pour « apothéose », les attentats du 11 septembre.

L’ultime volume commence fin 2010 avec la révolution tunisienne qui chassa Ben Ali du pouvoir. D’autres soulèvements suivront avec des conséquences plus ou moins favorables à la démocratie.

En Syrie et plus encore en Libye, le chaos règne. Sans parler de l’Irak… Daech va en profiter et l’hiver islamiste va succéder aux printemps arabes.

En France, l’ennemi avance plus ou moins masqué. Laureline Fell, commissaire divisionnaire et responsable régionale de la DCRI à Toulouse, et Vanessa, jeune journaliste exaltée et entêtée, en sont bien conscientes. Elles ont un autre point commun : leur lien avec Tedj Benlazar, ex-officier de la DGSE et personnage principal des précédents romans qui joue un rôle très modeste dans cette suite. La première est sa compagne, la seconde sa fille.

Les deux femmes vont s’entraider pour que le pire soit évité. Contre leurs supérieurs hiérarchiques, contre les médias trop paresseux et contre les politiques aveugles, lâches et amnésiques. Leur combat sera malheureusement vain. Les attentats meurtriers de 2012 et de 2015 nous le rappellent. Et la question du djihadisme est plus que jamais d’actualité.

En mêlant personnages réels et de fiction, en s’appuyant sur une documentation fournie et en décrivant le processus qui conduit un individu ordinaire à se muer en terroriste, Frédéric Paulin a composé un livre à la fois efficace et effrayant.

+ There are no comments

Add yours