Critique – La Promesse – Marie de Lattre – Robert Laffont
Près de six millions de Juifs ont été exterminés par l’Allemagne nazie durant le second conflit mondial.
En leur offrant un nom et une individualité la littérature les a extrait de cette masse anonyme.
Avec « La Promesse », Marie de Lattre participe à sa manière à les sortir de l’obscurité.
L’autrice-narratrice a 13 ans lorsque Jacques, son père, lui annonce que Pierre et Madeleine sont ses parents adoptifs. Ses « vrais parents », Frida et Kogan, ont été assassinés à Auschwitz. Après cette révélation, il lui enjoint de se taire.
Marie a pour deuxième prénom Madeleine, « celui qui protège » et pour troisième Frida, « celui qui révèle, qui trahit les origines ». Avec ces deux prénoms dont elle a hérité, écrire l’histoire de ses ancêtres était une évidence. Au risque de trahir la promesse arrachée par son géniteur.
C’est dans des lettres qu’elle découvre le « secret caché dans le secret » : la passion entre Kogan et Madeleine et celle entre Frida et Pierre.
Ce qui fait la singularité du récit est le sacrifice qu’ont fait Madeleine et Pierre pour offrir à l’orphelin une famille de substitution. En mémoire de leurs amants disparus.
EXTRAITS
- Les enfants perdus font souvent, à leur tour, des enfants perdus.
- Je suis la mémoire de son enfance.
- Mes filles sauront d’où elles viennent sans en porter le poids.
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