Critique – La vallée – Bernard Minier – XO Editions
Depuis « Nuit », publié en 2017, je n’avais pas lu de romans de Bernard Minier. J’avais trouvé que l’auteur tournait un peu en rond. J’ai pourtant cédé à l’appel des Pyrénées et commencé la lecture de « La vallée », opus dans lequel Martin Servaz, l’ex-commandant devenu capitaine au SRPJ de Toulouse, est plus que jamais au bout du rouleau.
Désormais père célibataire d’un petit Gustav atteint d’une maladie rare, le presque quinquagénaire est suspendu de ses fonctions (cf. « Soeurs ») et attend la sanction du conseil de discipline. Heureusement, il y a le Dr Léa Delambre qui atténue ses angoisses.
Avant de nous balader en sa compagnie, Bernard Minier nous propose, comme amuse-bouche, une vision spectaculaire dont il a le secret. Même si le préambule de « Glacé », avec son cadavre de cheval dépecé et décapité à plus de 2 000 mètres d’altitude, était tout de même plus sensationnelle…
La dépouille dont il est question est celle d’un certain Kamel, un sale type dont l’assassinat a bénéficié d’une mise en scène particulièrement soignée. D’autres meurtres, tout aussi théâtraux, vont suivre…
Une nuit, Martin reçoit un appel à l’aide de Marianne, son ex-amour de jeunesse et mère de Gustav, disparue huit ans plus tôt. Il part à sa recherche dans ses chères montagnes et retrouve la gendarme Irène Ziegler en charge d’enquêter sur les homicides. Bien qu’il soit destitué, il va lui donner un sacré coup de main pour retrouver les responsables des massacres. Pour pimenter la quête, Bernard Minier va situer son intrigue au cœur d’une vallée coupée du monde dont les habitants, clones des « gilets jaunes », se révoltent contre l’ordre établi représenté par la maire du lieu.
A coups de pseudo-considérations philosophiques et de « réflexions » sur l’état d’un monde qui va de mal en pis, l’auteur a construit un thriller dont on devine rapidement l’issue. C’est dommage. D’autant plus que son style est de plus en plus bâclé. Pas sûr que j’ouvrirai de sitôt l’un de ses romans.
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