Critique – Ladivine – Marie Ndiaye

Critique – Ladivine – Marie Ndiaye


Dans le dernier opus de Marie Ndiaye, il est de nouveau question de trois femmes : Ladivine Sylla, la grand-mère ; Malinka/Clarisse, la mère et Ladivine, la fille de la précédente. Trois générations de femmes qui ont du mal avec la vie, du mal avec les autres.

Bien qu’elle l’aime à sa façon, la deuxième a honte de sa mère qu’elle appelle « la servante », tellement honte qu’elle décide de changer son prénom, troquant Malinka pour Clarisse beaucoup plus chic, tellement honte qu’elle ne lui présentera jamais son mari Richard et sa fille qui porte pourtant le prénom de sa grand-mère.

Entre Clarisse et sa fille, les relations sont plus apaisées malgré l’éloignement géographique – l’une est à Bordeaux, l’autre en Allemagne -.

Servi par une écriture ample qui pratique la digression, « Ladivine » est un roman qui nous parle de l’incommunicabilité entre les êtres. Par la voix de Marie Ndiaye, nous pénétrons dans les âmes de ces femmes et comprenons les sentiments qu’elles éprouvent les unes pour les autres.

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