Critique – Les coqs cubains chantent le midi – Tierno Monénembo
Le retour aux racines est un thème souvent exploité dans la littérature.
Dans « Les coqs cubains chantent à minuit », Tierno Monénembo prend le prétexte de cette récurrence pour dresser le portrait de la plus grande île des Antilles : Cuba, un pays fou où l’alcool, le sexe, la danse et la musique défient la misère.
El Palenque, un Guinéen, retourne dans son pays natal pour y retrouver ses origines. Il est pris en charge par Ignacio, un beau parleur qui va lui faire découvrir la magie de cette terre où la dictature de Fidel Castro n’empêche pas les habitants de faire la fête.
Au-delà d’une intrigue maintes fois lue, le talent de conteur de l’auteur nous fait découvrir un peuple dont la joie de vivre est communicative. Des personnages forts hantent ce roman. J’ai une préférence pour le Poète, l’éternel amoureux des mots, et d’une femme dont on taira l’identité.
EXTRAITS
- « La famille, ça n’a jamais été du solide par ici. Chez les Blancs, c’est juste pour se bouffer le nez autour de l’héritage, et chez nous autres, pauvres Nègres, le mec, il sort de ta vie à l’instant même où il sort de ton vagin. » (p. 89).
- « Notre musique ne fait pas que rythmer les pas de danse, elle rythme aussi la cadence de l’histoire. » (p. 94).
- « La musique et les discours étant les seuls domaines où Cuba est capable de surproduction. » (p. 97).
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