Critique – On la trouvait plutôt jolie – Michel Bussi – Presses de la Cité

Critique – On la trouvait plutôt jolie – Michel Bussi – Presses de la Cité


Leyli est heureuse. Elle vient de décrocher un CDI à l’Ibis de Port-de-Bouc, précieux sésame pour obtenir un appartement plus grand pour elle et ses trois enfants : Bamby, Alpha et Tidiane.

Pendant ce temps, des hommes proches de Vogelzug, une mystérieuse association d’aide aux migrants, sont assassinés.

Comme souvent, Michel Bussi déroule le fil de plusieurs histoires entre passé et présent : l’enquête policière conduite par l’improbable duo composé de Petar Volika et Julo Florès, le parcours de Leyli du Mali à la France et la vie qu’elle mène dans le sud de l’hexagone tout entière tournée vers ses enfants. Un destin chaotique rythmé par des rencontres avec des salauds mais aussi des anges comme Ruben, personnage à la fois pathétique et empathique.

Comme toujours, Michel Bussi nous happe avec une intrigue qui rebondit grâce à une pirouette dont il a la maîtrise mais qu’on devine assez aisément tant il sème les indices comme des petits cailloux.

Au-delà de la trame policière, il aborde la problématique des migrations sous un angle géopolitique et philanthropique en pointant du doigt les agissements de certaines officines qui font de l’humain un business lucratif.

Si « On la trouvait plutôt jolie » se lit bien, je regrette le saisissement provoqué par « Nymphéas noirs », le meilleur roman de Michel Bussi à ce jour.

EXTRAIT

L’expérience lui avait appris que les cadavres bien frais sont l’ingrédient principal de la recette de la compassion humanitaire.

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