Critique  – Quatre murs – Kéthévane Davrichewy

Critique – Quatre murs – Kéthévane Davrichewy


Emballée par « La mer noire », l’histoire de cette vieille femme qui, alors que la fin approche, attend son amour de jeunesse tout en ressassant ses souvenirs, beaucoup moins par « Les séparées » (2012), récit d’une amitié qui sonnait faux, c’est avec un engouement modéré que j’ai ouvert le dernier roman de Kéthévane Davrichewy, « Quatre murs ».

Le père de Saul, Hélène et des jumeaux Réna et Elias, est mort. La mère se retrouve seule dans la propriété familiale. Trop grande pour elle, elle décide de la vendre. Cette décision ne fait qu’accentuer la distance qui existait déjà entre les membres de la famille.

Deux ans plus tard, la mère et ses enfants se retrouvent en Grèce, leur pays d’origine, chez Saul. Mais que reste-t-il de ses liens forts qui unissaient les frères et sœurs pendant leur jeunesse ?

Si vous aimez les romans d’action, passez votre chemin car « Quatre murs », roman polyphonique, susurre à nos oreilles combien il est difficile, l’âge adulte venu, de maintenir les liens familiaux.

Sur fond de non-dits, de jalousie et de secret, « Quatre murs » est un très joli livre à l’écriture délicate et empreinte de nostalgie et de tendresse pour ses personnages.

EXTRAITS

  • Si Somanges était notre socle, la terre s’est ouverte quand nous l’avons vendue.Tout l’amour enseveli.
  • Ils se tiennent aux quatre coins de la pièce. Ce n’est pas intentionnel, ça s’est trouvé comme ça. Chacun fixant une ligne imaginaire, et pensant à quoi? Ils ne se regardent pas à ce moment précis, ils n’ont plus de lien. Somanges, la maison de leur enfance, se dématérialise sous leurs yeux. La pièce s’est vidée de leur chair, des blessures et des rires. Il reste le squelette de ce qui fut leur foyer.

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