Avec « L’armée furieuse », « Temps glaciaires » est sûrement le meilleur roman de Fred Vargas que j’ai lu.

Après près de quatre ans d’attente, on retrouve avec plaisir Adamsberg, l’intuitif « pelleteur de nuages », Danglard, son adjoint au savoir encyclopédique, Veyrenc, le lieutenant à la chevelure bicolore qui parle en alexandrins, Retantourt, la force de la nature, La Boule, le chat qui ne mange que si on lui tient la patte, et un nouveau venu, Marc, le sanglier « au nez d’enfant »…

Difficile de résumer une intrigue diablement efficace et alambiquée qui nous emmène de Paris en Islande, le pays des superstitions, pour mieux nous transporter à la fin du 18ème siècle où l’incorruptible Robespierre fit semer la terreur.

Roman d’ambiance au charme savoureux, « Temps glaciaires » est un roman intelligent qui déroule sa « pelote d’algues » semée de chausse-trappes avec poésie et humour. Sans oublier des dialogues qui frôlent parfois l’absurde. Quel talent ! On deviendrait presque addictif.