Critique – La maison des chagrins – Victor del Arbol – Actes Sud

Critique – La maison des chagrins – Victor del Arbol – Actes Sud


Difficile de résumer « La maison des chagrins » tant ce roman foisonne de personnages complexes, de chausse-trappes et de rebondissements.

Eduardo est sorti de prison après avoir tiré sur le chauffard qui a tué sa femme Elena et sa fille Tania. Au bout du rouleau, il survit à coup de psychotropes et d’alcool. Une éclaircie surgit lorsque Gloria, une violoniste renommée, lui propose de faire le portrait d’Arthur, un businessman milliardaire qui, au volant de son imposant 4 x 4, a percuté son fils, le laissant pour mort. Après avoir purgé sa peine, ledit chef d’entreprise est à la recherche de sa fille Aroha disparue. Il charge Guzman, un sinistre homme de main, de la retrouver. En cas de succès, il espère reconquérir son épouse Andrea internée dans un établissement psychiatrique.

Dans ce récit à tiroirs, on croise aussi Ibrahim, un Algérien qui ne pense qu’à venger la mort de son père, M. Who, un jeune garçon qui vit de ses charmes, Olga, dont le désespoir remonte à un traumatisme vécu à son adolescence…

Malgré la multiplication des protagonistes, « La maison des chagrins » se lit sans difficulté tant l’auteur maîtrise son sujet.

D’une noirceur extrême, il met en scène des solitaires qui renferment des blessures et qui pensent que seule la vengeance va les en débarrasser. Mais la haine n’efface jamais la douleur. Telle est la leçon de ce texte captivant qui rappelle que, même chez les êtres les plus mauvais, point toujours un soupçon d’humanité.

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