Saisie d’une envie de dépaysement et de renouer avec le thriller, genre que j’avais abandonné ces derniers temps, j’ai choisi « L’Illusion du mal » d’un auteur italien que je ne connaissais pas.

Rien de tel que ce page turner dont l’intrigue se déroule en Sardaigne pour se vider la tête.

Parce que la justice de son pays ne cesse de faillir en blanchissant d’épouvantables criminels et en mettant sous les verrous des innocents, un redresseur de torts décide de venger les victimes en punissant les coupables.

Avec le concours du peuple qui a entre ses mains le sort des personnes enlevées en votant pour ou contre leur mort. « La loi, c’est toi » annonce en effet la vidéo envoyée à des milliers de « privilégiés » qui vont constituer un tribunal populaire où l’émotion triomphe de tout.

Le premier élu est un pédophile de la pire espèce qui, avant de connaître son sort, fut soumis à une séance de torture que le Docteur Christian Szell dans « Marathon Man » n’aurait pas renié.

Rapidement, le bourreau est affublé d’un surnom évocateur : le Dentiste.

Deux inspectrices de choc vont se voir confier l’affaire : Maria Rais, alias le Pitbull, et Eva Croce qui cache de profondes blessures. Pour mener l’enquête, les quadragénaires vont être flanquées du séduisant Vito Strega, grand spécialiste en criminologie.

L’intrigue, qui ne ménage pas l’attachant trio confronté à maintes péripéties, apostrophe le lecteur sur le pouvoir des réseaux sociaux, catalyseurs d’une haine contagieuse et vengeresse.

C’est glaçant car la réalité n’est pas si loin.