Critique – Les poètes morts n’écrivent pas de romans policiers – Björn Larsson

Critique – Les poètes morts n’écrivent pas de romans policiers – Björn Larsson


Karl Petersen, éditeur suédois à l’ancienne (c’est-à-dire amoureux de la belle écriture et proche de ses auteurs), s’apprête à rencontrer Jan Y., un poète qu’il publie mais dont les ventes, malgré son talent, restent désespérément basses.

Pour que son éditeur puisse le « rentabiliser », Jan s’est engagé à écrire, sans enthousiasme, un roman policier qu’il a pratiquement terminé.

Une bouteille de champagne sous un bras, le contrat sous l’autre, Petersen grimpe sur le bateau de son auteur et ami qu’il découvre, avec effroi, pendu haut et court et mort…

Ce qui ressemble à un suicide est en fait un assassinat. Pour écrire son polar, le poète s’était en effet inspiré des magouilles financières qui agitent son pays. Le meurtrier ne l’aurait-il pas tué pour empêcher la publication du brûlot ? C’était sans compter sur Anders, le meilleur ami de Yan, lui aussi auteur de romans policier, qui va terminer l’écriture.

Si l’idée des « Poètes morts n’écrivent pas de romans policiers » est originale (on y trouve un roman dans le roman et plusieurs registres littéraires), si les personnages, de l’énigmatique Tina, exécutrice testamentaire de Yan, à Barth, le flic-poète raté en passant par l’éditeur trop honnête, sont intéressants, j’ai été un peu déçue par le style un brin didactique (l’auteur est prof de français) et sentencieux et par une intrigue qui ne tient pas la route. Je me suis en effet douté dès le départ de l’identité du coupable. Du coup, j’avais hâte d’arriver à la fin pour que mes soupçons soient confirmés. Ou pas !

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