Critique – Sapiens – Les piliers de la civilisation – Tome 2 – Yuval Noah Harari – Albin Michel

Critique – Sapiens – Les piliers de la civilisation – Tome 2 – Yuval Noah Harari – Albin Michel


Pour inaugurer le deuxième volume en bande dessinée de son essai « Sapiens », Yuval Noah Harari prend pour point de départ la révolution agricole qui avait clos le premier tome.

Il rappelle les conséquences de ce bouleversement dans le mode de vie de nos ancêtres : en devenant agriculteurs, ceux-ci se sont sédentarisés, ont produit davantage de nourriture, ont fait plus d’enfants et, pour les alimenter, ont accéléré leur productivité. Bref, la révolution agricole a engendré l’aliénation de l’homme.

Quant à l’élevage qui suivit ce chambardement, il eut aussi des effets néfastes sur notre espèce en diffusant des maladies mortelles tout en ôtant aux animaux leur caractère sauvage pour les transformer, avec l’industrialisation de l’élevage et de l’abattage, en objets de consommation.

Avec la fixation des peuples sur un territoire limité se développèrent la propriété, la formation de villages puis de villes puis de royaumes dirigés par des hommes qui profitèrent du travail d’autres hommes et se lancèrent dans des guerres pour augmenter leurs pouvoirs et l’accès aux ressources.

Comment ses sociétés anthropiennes se sont-elles constituées  ? Grâce aux mythes qui permirent une coopération élargie entre les groupes.

Pour éclairer cette assertion, l’auteur prend notamment l’exemple de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis. Le 4 juillet 1776, les habitants des treize colonies britanniques d’Amérique du Nord décidérent de se soustraire à l’autorité de la Couronne britannique et de proclamer « des principes universels et éternels de justice » qui s’inspiraient d’une force divine. Ces dogmes édictés par des hommes blancs excluaient la moitié de la population, à savoir les femmes et les Noirs. Un peu embêtant quand on revendique l’universalité.

Au lieu d’être des créations divines, les lois qui régissent nos sociétés sont bien d’essence humaine. Elles définissent les hiérarchies et la domination.

Voilà des considérations fort intéressantes mais que de longueurs et de redondances !

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