Critique – Marine Le Pen présidente – Dystopie politique 2026-2029 – Guillaume Hannezo – Thierry Pech – Hakim El Karoui – Les Petits matins

Critique – Marine Le Pen présidente – Dystopie politique 2026-2029 – Guillaume Hannezo – Thierry Pech – Hakim El Karoui – Les Petits matins


Alors que certains s’apprêtent à glisser un bulletin de vote en faveur de Marine Le Pen à la prochaine élection présidentielle en affirmant tout sourire qu’on n’a jamais essayé devraient se plonger dans l’essai extrêmement bien documenté écrit à six mains par un inspecteur des finances, un chef d’entreprise qui conseilla Jean-Pierre Raffarin lorsqu’il était Premier ministre et un essayiste-éditeur, directeur général du think tank Terra Nova.

Après la démission d’Emmanuel Macron, Marine Le Pen s’installe à l’Élysée. Étrangement, dans le pays, personne ne moufte.

Consacrant le rapprochement entre la droite et l’extrême droite, l’ex-députée nomme Laurent Wauquiez Premier ministre.

Avec Éric Zemmour au Ministère de la Culture épaulé par Sarah Knafo, présidente de l’ORTFN, et Marion Maréchal, celle qui est « née avec une croix de fer en argent dans la bouche », à l’Instruction et à la Régénération morale, la cheffe de l’État va pouvoir appliquer son discours anti-élite, la préférence nationale, l’immigration zéro et rendre leur fierté aux Français comme le préconise Jérôme Sainte-Marie.

Elle s’attaque aux minorités et remet en question les pouvoirs du Conseil constitutionnel qui les défend.

Avec Jordan Bardella à l’Intérieur et Éric Ciotti à la Justice, les délinquants n’auront qu’à bien se tenir. Soutenus, même quand ils commettent des bavures, certains policiers se lâchent. Jusqu’à l’irréparable…

À l’état de sidération succède le chaos. La société civile se révolte contre ce régime qui vire illibéral.

Profitant du désordre, des groupuscules – identitaires, djihadistes… – plus ou moins bien organisés s’affrontent.

Quant aux gilets jaunes, ils reprennent du service devant la flambée du prix du pétrole annihilant la baisse des taxes décidée pour favoriser le tout-thermique.

Pour couronner le tout, la sécheresse sévit !

Conséquence de cette chienlit générale : les gens ont peur, les étrangers qui le peuvent s’exilent entraînant la fermeture drastique de lits d’hôpitaux et le quasi-arrêt des secteurs des BTP et de la logistique.

« La France découvrait la vie sans immigrés » observent les auteurs.

Si la rue s’enflamme et si les morts s’accumulent, c’est sur le flanc économique que la présidente va être confrontée aux pires difficultés, l’obligeant à renier son programme.

La nomination d’Henri Proglio, ancien grand patron français, à l’Économie avait pourtant rassuré le monde de l’entreprise et les marchés financiers.

Dans la foulée de ce qu’elle avait annoncé, Marine tapa sur ceux qui ne votaient pas pour elle : étrangers, immigrés, bobos, cultureux et cassos. Sans oublier certains fonctionnaires suspectés d’inefficacité.

Les médias publics, qu’il a été impossible de privatiser faute de repreneurs intéressés, sont appauvris et mis au pas.

Pour le reste, les déficits continuent de gonfler.

Un événement fâcheux va sonner l’hallali.

Preuve que la France, même si cela ne plaît pas aux nouveaux maîtres de l’Hexagone, n’évolue pas en vase clos, mais dans un vaste ensemble qu’on appelle la mondialisation, l’une des plus importantes banques du pays est hacké par des Biélorusses. Dans la foulée, les marchés financiers s’impatientent, les taux d’intérêt s’envolent renchérissant le coût de la dette. Un implacable cercle vicieux se met en place dont je tairai l’issue.

« Marine Le Pen présidente » est une dystopie effrayante en raison de sa proximité dans le temps et de sa grande plausibilité.

Heureusement que les auteurs sèment quelques touches d’humour pour apporter un peu de légèreté à leurs propos.

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