Critique – Bloody Miami – Tom Wolfe

Critique – Bloody Miami – Tom Wolfe


Dans le dernier, et très attendu, roman de l’écrivain désormais octogénaire, il est question d’une escroquerie montée par un magnat russe qui, pour renforcer encore davantage son ego, décide de donner quelques Picasso et autres toiles de maître à un musée de Miami. Cet acte de générosité sera récompensé par l’attribution du nom de l’oligarque à l’établissement. Mais les œuvres sont des faux… Et c’est Nestor, un jeune flic d’origine cubaine bodybuildé, qui va mener l’enquête en compagnie d’un certain John, un journaliste WASP, presque une incongruité dans cette ville dominée par les Cubains.

L’intrigue, on le voit, n’a rien d’original. Elle est surtout un prétexte à dresser une galerie de portraits qui sont autant de facettes des turpitudes de nos sociétés.

On y croise en effet une infirmière bourrée d’ambition qui compte sur ses appâts pour sortir de sa condition, un médecin censé soigner l’addiction à la pornographie de ses patients en les accompagnant dans leurs virées nocturnes, un maire d’origine cubaine censé obtenir l’harmonie entre les communautés alors qu’il est un parfait cynique, un universitaire qui fait tout pour cacher ses origines haïtiennes… Et puis, il y la ville de Miami, écrasée par la chaleur avec ses quartiers bien cloisonnés.

Sexe, pornographie, argent, pouvoir, Tom Wolfe, sur plus de 600 pages, ne nous épargne rien. Et il le fait avec humour.

Un bémol, cependant : la multiplication des onomatopées et des répétitions qui n’apportent rien au message.

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