Critique – Evergreen Island – Heidi Perks – Préludes

Critique – Evergreen Island – Heidi Perks – Préludes


En bon livre qui respecte les codes du thriller, la scène inaugurale de « Evergreen Island » titille la curiosité du lecteur.

Nous sommes en septembre 1993. En pleine tempête, Maria et David, flanqués de leurs trois enfants, Bonny, Danny et Stella, qui n’est autre que la narratrice, fuient l’île d’Evergreen comme s’ils étaient poursuivis par des fantômes.

Vingt-cinq ans plus tard, Stella apprend qu’un corps a été retrouvé dans le jardin de l’ancienne maison familiale. L’appel de l’île et la nostalgie d’une enfance heureuse sont alors trop forts pour celle qui va se muer en enquêtrice afin de mettre à jour les secrets enfouis à Evergreen y compris ceux qui concernent ses proches…

Surfant sur la vague du thriller domestique qui met en scène le plus souvent des femmes ordinaires confrontées à des faits mystérieux tout en saupoudrant l’intrigue d’une bonne dose de psychologie, Heidi Perkis, qui signe ici son second roman, propose aux amateurs du genre une histoire à suspense bien construite, bien qu’un peu tarabiscotée, alternant le passé et le présent (c’est un peu le travers de ce type de littérature qui use et abuse de ces va-et-vient dans le temps).

Dommage que le roman soit trop bavard et que le style soit vraiment lourdingue. Deux exemples : « ma poitrine se serre à l’odeur familière des pins et de la bruyère, si bouleversante que je dois m’appuyer à un tronc pour ne pas chanceler » ; « abattue par la douleur, je laisse échapper un gémissement… ».

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