Critique – Guide de l’incendiaire des maisons d’écrivains en Nouvelle-Angleterre – Brock Clarke

Critique – Guide de l’incendiaire des maisons d’écrivains en Nouvelle-Angleterre – Brock Clarke


Sam Pulsifer a 18 ans lorsqu’il met accidentellement le feu à la maison d’Emily Dickinson, tuant le couple de gardiens en plein ébat. Il écope de 10 ans de prison. A sa sortie, il parvient à mener une vie normale, épouse Anne Marie et lui fait deux enfants. Pourtant, un jour, le fils des concierges frappe à sa porte et bouleverse son existence. Parallèlement, les maisons d’écrivains sont la cible d’incendie et Sam est bien évidemment le coupable désigné. Pendant son incarcération, Sam a en effet reçu des lettres l’exhortant à brûler les demeures de Mark Twain, Robert Frost ou encore d’Edward Bellamy.

Ce roman, à la plume alerte et à la lecture facile, est drôle. Mais pas seulement. C’est aussi une réflexion sur le pouvoir des mots (durant son enfance, la mère de Sam, professeur de littérature, n’a cessé de lui raconter des histoires…), sur le sens à donner à sa vie (fatalité ou prise en main de son existence) et sur les relations familiales. Et Sam est un personnage si attachant avec ses faiblesses et sa distance par rapport aux événements.

C’est incontestablement l’un de mes coups de coeur de la rentrée littéraire 2009. Il m’a fait penser, par certains aspects, au John Irving des débuts. Sam ne serait-il pas un cousin éloigné de Garp ?

+ There are no comments

Add yours