Critique – La Fileuse de verre – Tracy Chevalier – La table ronde

Critique – La Fileuse de verre – Tracy Chevalier – La table ronde


Comme souvent dans les romans de Tracy Chevalier, l’art et l’artisanat servent de toiles de fond.

Après « La Brodeuse de Winchester » en 2020, l’autrice revient avec « La Fileuse de verre ». Nous quittons l’Angleterre pour nous rendre en Italie sur l’Adriatique où deux confettis de terre – Murano et Venise – sont les cadres du récit à la chronologie originale.

En effet, contrairement aux habitants de la « terraferma », les îliens vieillissent lentement, comme si le temps s’était presque arrêté.

C’est ainsi que les personnages traversent les siècles, de la fin du 15e à nos jours.

Et c’est autour d’Orsola Rosso que s’organise la narration. Elle a neuf ans en 1486 et réside à Murano dans une famille de verriers. À cette époque, Venise, la voisine, vit son âge d’or de capitale du commerce.

C’est auprès de Maria Barovier (qui a réellement existé), rare femme à travailler le verre et créatrice de la « rosetta », qu’elle découvre, fascinée, la fabrication des perles, une activité qu’elle pratiquera toute son existence en bravant l’opposition de son frère, devenu maestro après la mort prématurée du paterfamilias.

Avec cette fresque romanesque à la fois saga, récit historique, description d’un art qui se transmet de génération en génération et portrait d’une femme courageuse qui sacrifie son amour à sa famille, Tracy Chevalier prouve de nouveau qu’elle est une conteuse hors pair.

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