Critique – La moitié du paradis – James Lee Burke – Rivages

Critique – La moitié du paradis – James Lee Burke – Rivages


« La moitié du paradis » a été publié en 1965 aux Etats-Unis. C’est le premier roman de James Lee Burke.

Si Dave Robicheaux, le grand personnage récurrent de l’oeuvre de l’auteur, n’a pas encore fait son apparition (ce sera le cas 22 ans plus tard avec « The neon day »), les thèmes chers au Texan sont déjà présents : la Louisiane, la lutte entre le bien et le mal, le poids du passé, le destin, le racisme, la ségrégation, le rapport à l’argent, les inégalités, le pouvoir, la corruption, la religion, la pollution, la société de consommation … mais aussi la nature, souvent outragée, qu’il sait si bien magnifier.

Trois histoires parallèles, mettant en scène trois jeunes adultes, composent le livre.

Avery est issu d’une famille de propriétaires terriens ruinée. Condamné pour trafic d’alcool, il est envoyé en prison. J.P., musicien et chanteur plutôt doué, est repéré par un manager qui l’exploite. Pour tenir le coup, il devient accro à la cocaïne. Enfin, Toussaint a la malchance d’être noir dans un Etat où la ségrégation sévit. Docker et boxeur amateur, il travaille aussi pour des escrocs. Arrêté, il est emprisonné et croise Avery.

Sombre et pessimiste, « La moitié du paradis » souligne combien les résolutions sont fragiles face au sort et à un pays qui s’acharne contre sa jeunesse et les risques qu’elle représente. Même si les trois « héros » sont plutôt des braves gars, leurs moindres dérapages sont immédiatement sanctionnés par une société qui glorifie l’ordre et l’obéissance.

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