Critique – Le diable en personne – Peter Farris – Gallmeister

Critique – Le diable en personne – Peter Farris – Gallmeister


Il est dangereux de trop en connaître sur les magouilles d’un « amant » puissant dont on est la favorite.

C’est ce qui arrive à Maya, une prostituée sortie à peine de l’adolescence que sa mère a vendue à 12 ans pour s’acheter de la drogue. Poursuivie par les sbires du Maire qui veulent lui faire la peau, elle est miraculeusement sauvée par Leonard Moye, un vieux misanthrope retiré du monde, un brin mythomane et entouré de chats, ancien bootlegger qui vit avec une poupée gonflable qu’il appelle Marjean, prénom de sa femme dont on ne sait ce qu’elle est devenue.

C’est cette rencontre improbable entre deux êtres que tout oppose qui fait le charme du récit : d’un côté, une jeune fille qui n’a connu que la violence et qui découvre pour la première fois de sa vie qu’un être humain peut être généreux et désintéressé ; de l’autre, un homme dont l’existence n’est qu’une accumulation de rancœurs et qui, par la grâce d’une presque enfant, découvre la rédemption et le pardon.

Plutôt amatrice de roman noir, j’ai certes été sensible à ce roman mais, parmi mes lectures récentes et toujours du côté des États-Unis, j’ai préféré par exemple, dans le même registre, « Là où les lumières se perdent » de David Joy. J’ai trouvé en effet que l’abondance des dialogues nuisait un peu à la puissance de l’intrigue.

EXTRAITS

  • Mais depuis l’arrivée de Maya, une partie de Leonard avait renoncé à sa fixation sur le passé et sur son drôle de système de valeur, ses possessions, sa dévotion à la terre et son mode de vie hermétique.
  • On vit selon nos propres lois par ici.

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