Critique – Lumière du monde – James Lee Burke – Rivages

Critique – Lumière du monde – James Lee Burke – Rivages


Quand deux amis dont l’un est shérif adjoint et l’autre détective privé partent en vacances dans le Montana chez un ami, on sait que le séjour ne va pas être de tout repos.

Ils ont à peine déposé leurs valises que Alafair, la fille de Dave Robicheaux, est victime d’un « accident » de chasse. Elle est persuadée d’avoir été agressée par Asa Surette, un assassin sociopathe de la pire espèce, qui sème la mort depuis plus de 20 ans, qu’elle a rencontré lors d’une interview. Convaincus qu’elle est menacée, Dave et Clete, son acolyte, se lancent à la poursuite du serial killer. Dans leur périple, ils rencontrent des personnages hauts en couleur. A commencer par Gretchen, la fille retrouvée de Clete dans « Créole belle », ancienne tueuse à gages de la mafia qui n’a rien d’une femme fragile. Il y a aussi Wyatt Dixon, un born again dont le cerveau rongé par les produits chimiques et les électrochocs, ne l’empêche pas d’être un type bien (ne vous fiez pas aux apparences!). On découvre Love Younger qui a fait fortune dans l’industrie pétrolière, Caspian, son lâche de fils, et Felicity, la femme de ce dernier qui cherche la rédemption après le meurtre de sa fille adoptive et qui trouve l’amour dans les bras de Clete…

On retrouve dans « Lumière du monde » tous les thèmes chers à James Lee Burke et Dave, plus mystique que jamais, est envahi par le doute sur le sens de ses actes qui ne font que reproduire le mode de fonctionnement de ceux qui répandent le mal. Heureusement, il y a la présence rassurante de la nature dont l’observation est comme une pause salvatrice au milieu de la violence.

EXTRAITS

  • Tous les tueurs en série sont des lâches. Ils veulent que leurs victimes restent terrorisées. Ils ne veulent pas que leurs victimes voient l’enfant effrayé qui est en eux.
  • Tôt dans la vie, on entreprend de démolir tout ce qu’on pensait pouvoir devenir de bien.
  • Sous un drapeau noir, dans le ventre de la bête, dans un enfer manufacturé comme Auschwitz, il y a toujours des limites, et le jour où l’on affirme le contraire est celui où quelque chose s’envole de votre poitrine, pour ne jamais y revenir.
  • On essaie de protéger les innocents et de punir les méchants, et on ne réussit bien ni l’un ni l’autre. Pour finir, on adopte les méthodes de nos adversaires, on les balaie de la surface de la Terre, et on ne change rien.

+ There are no comments

Add yours