Critique – Péchés capitaux – Jim Harrison

Critique – Péchés capitaux – Jim Harrison


« Lubrique tu es, lubrique tu resteras » pourrait être la devise de l’ex-inspecteur Sunderson. Déjà rencontré dans l’excellent « Grand Maître », le sosie de Robert Duvall est toujours séparé de son épouse adorée, a une bonne descente et un penchant pour les femmes plus jeunes que lui.

Un brin déprimé, il se réfugie dans une cabane au fin fond du Nord Michigan. Histoire de s’adonner à la pêche à la truite, sa passion, et de retrouver un peu de tranquillité. C’est sans compter sur la présence de la famille Ames, une bande de dégénérés qui volent, violent et tuent à tout va. Un comportement qui a le don d’agacer l’ancien flic qui va reprendre du service. Si l’intrigue a peu d’importance (le sous-titre rappelle qu’il s’agit d’un « faux roman policier »), « Péchés capitaux » vaut surtout pour les questions que le « héros » se pose, parfois avec gravité, souvent avec humour, sur le temps qui passe, sur le bien et le mal, la morale (d’où le titre)…

Plutôt attachant, même si ses tourments sexuels m’ont peu intéressée, désireux d’être un homme honnête, Sunderson ressemble aux personnages de Philip Roth et de Henri Miller. Erotomane mais sympathique. Humain trop humain.

EXTRAIT

– « Rien ne donne plus envie de fumer ou de siffler un verre que de parler à une femme qui a le visage en bouillie, quelques dents manquantes et un bras dans le plâtre. » (p. 164).

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