Critique – Un ciel rouge, le matin – Paul Lynch – Albin Michel

Critique – Un ciel rouge, le matin – Paul Lynch – Albin Michel


Nous sommes en 1832 en Irlande. Coll Coyle, un jeune métayer marié et père de famille, apprend qu’il est renvoyé sans raison par son maître.

Il le rencontre pour avoir une explication mais la confrontation tourne au drame. N’ayant d’autre choix que la fuite, Coll va errer jusqu’aux Etats-Unis poursuivi par l’homme de main de l’exploitant, le terrible Faller, incarnation du Mal, mauvaise conscience implacable de l’aventurier malgré lui.

Entre rêve, celui de retrouver les siens, et cauchemar, ce conte noir illustre le combat de l’homme contre la cruauté de ses pairs, contre sa condition sociale dont il ne parvient pas à se sortir, contre une nature souvent violente comme un miroir de la barbarie des hommes, contre un destin sombre, contre la maladie qui l’affaiblit et pour sa survie. Un roman puissant, lyrique, désespérant, presque étouffant qu’on lit en apnée. Il y a heureusement quelques touches d’humanité et d’espoir pour nous sortir des abîmes et nous laisser respirer.

EXTRAIT

D’abord il n’y a que du noir dans le ciel, et ensuite vient le sang, la brèche de lumière matinale à l’extrémité du monde.

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