Critique – Bouffon – Porcel et Zidrou – Dargaud

Critique – Bouffon – Porcel et Zidrou – Dargaud


Nous sommes au Moyen-Age dans un château sinistre dont les caves « hébergent » des prisonniers régulièrement torturés. C’est dans ce cloaque que naît un bébé difforme, un monstre qui deviendra un bouffon, tant sa différence physique amuse la galerie et, surtout, la fille du seigneur dont il s’amourache.

Si sa laideur lui a sauvé la vie, lui qui était destiné à être dévoré par une chienne qui l’épargna, c’est un don quasi divin, dont on taira la nature, qui lui permettra de sortir de son enfermement et de parcourir les routes.

Conte cruel, comme la plupart le sont, « Bouffon » est servi par un graphisme à la fois réaliste et sombre. Le scénario, avec ses rebondissements et ses « flash back » emporte le lecteur. Les personnages sont forts et certains, malgré un environnement bien sinistre, dégagent une forme d’humanité. A l’instar du narrateur, un pauvre hère qui doit payer la faute d’avoir trop aimé, de la mère de l’enfant, une adolescente trop jolie pour échapper à l’avidité des hommes et du molosse qui reconnut en l’enfant-repoussoir un être exceptionnel et courageux dont le regard vert reflète la pureté de son âme.

Les textes sont en revanche malheureusement un peu convenus.

+ There are no comments

Add yours