Critique – En attendant la montée des eaux – Maryse Condé – JC Lattès

Critique – En attendant la montée des eaux – Maryse Condé – JC Lattès


Reinette, une Haïtienne venue en Guadeloupe, meurt en accouchant d’une petite fille. Babakar, l’obstétricien qui l’a suivie adopte Anaïs. Ce médecin originaire du Mali a fui son continent de naissance secoué par les guerres et les luttes de pouvoir.

Ce solitaire est toujours hanté par le souvenir de sa mère, la Guadeloupéenne rejetée à cause de la couleur de ses yeux. Le bleu porterait malheur dans une Afrique où le sombre l’emporte. Thécla, cette forte femme, lui apprendra à mépriser les traditions pour être libre.

Poussé par Movar, l’ancien compagnon de Reinette qui devient son ami, Babakar emmène l’enfant en Haïti sur la trace de ses ancêtres.

Cette île des Grandes Antilles qui partage son territoire avec la République dominicaine est pétrie de croyances vaudou où les vivants et les morts cohabitent en bonne entente, corrompue par ses dirigeants et menacée dans son existence par la montée des eaux et les tremblements de terre. Ses habitants, si attachants, trouvent pourtant dans la création artistique un moyen d’échapper aux calamités qui les assaillent.

« En attendant la montée la montée des eaux » c’est l’histoire d’hommes et de femmes balottés et martyrisés par les circonstances de la vie et que l’amour et l’amitié parviennent à sauver de leur condition tragique. Le récit est rythmé mais les personnages manquent d’épaisseur.

EXTRAIT

L’Afrique est loin d’être cette-mère-pour-tous-au-sein-généreux que chacun vante. Aucune terre n’est plus inégalitaire et sans pitié pour les faibles.

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