Critique – La daronne – Hannelore Cayre – Métailié

Critique – La daronne – Hannelore Cayre – Métailié


Patience Portefeux, la cinquantaine bien sonnée, gagne sa vie comme traductrice de l’arabe au français pour le compte de la justice et de la police judiciaire.

Par un concours de circonstance rocambolesque, elle se trouve à la tête d’une cargaison de drogue qu’elle va tranquillement écouler. De quoi payer la maison de retraite de sa mère, une femme qui n’a jamais rien fait de sa vie (et n’a surtout pas aimé sa fille unique) et qui sombre dans la démence sénile, et d’assurer la sécurité financière à ses deux filles.

La veuve, transformée en dealeuse à grande échelle, a de qui tenir. Son père, un pied-noir de la pire espèce capable de tirer dans la tête d’un automobiliste qui vient de lui faire une queue de poisson (sic), s’est enrichi grâce aux trafics en tous genres.

Mené à 100 à l’heure (comme la technique du go fast qui permet de transporter rapidement les stupéfiants), ce court récit truffé d’humour noir est le portrait d’une femme délicieusement amorale dont la jeunesse a été gâchée par ses parents et qui ne cherche « qu’à retrouver un peu de l’innocence de la petite collectionneuse de feux d’artifice », une passion qui la raccrochait à la vie lorsqu’elle était enfant.

Et alors que le « politiquement correct » envahit le discours dominant, elle se moque avec une férocité réjouissante de ces musulmans de pacotille, petites frappes de banlieue décérébrées, qui se revendiquent d’Allah alors qu’ils savent à peine lire…

EXTRAITS

  • Jeune, elle avait juste espéré qu’on ne la tue pas.
  • Ce n’était pas d’argent à claquer dont j’avais besoin… je ne cherchais pas non plus à exhiber un quelconque pouvoir social… non… je voulais juste retrouver un peu de l’innocence de la petite collectionneuse de feux d’artifice.

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