Critique – Le détroit du Loup – Olivier Truc

Critique – Le détroit du Loup – Olivier Truc


Nous voilà de retour en Laponie. Dans son premier opus, « Le dernier Lapon », Olivier Truc nous avait plongés dans les ténèbres de l’hiver arctique. Cette fois-ci, nous sommes au mois de mai et l’ensoleillement est tel que, le 12 mai, l’astre ne se couche pas ! Cette lumière omniprésente et bienvenue après des mois d’obscurité n’empêche pas les morts de se succéder. Le premier est un jeune berger.

Klemet, un Sami, et Nina, originaire du sud de la Norvège, membres de la police des rennes découverts dans le précédent roman, mènent l’enquête.

Et, une nouvelle fois, l’intrigue policière est un prétexte à souligner l’opposition entre les éleveurs de rennes qui veulent continuer à conduire leurs troupeaux à l’ancienne sur des terres qui ne leur appartiennent pas et les citadins, excédés par l’intrusion des mammifères en ville et désireux de profiter de la manne pétrolière et du boom de l’immobilier. Riche en gisements d’or noir et de gaz, la Norvège, « le Singapour du Grand Nord » a ouvert son économie aux multinationales qui défigurent ses paysages, sa culture et participent au réchauffement climatique. Sans oublier l’exploitation des plongeurs qui sont à leur service.

Polar ethno-écologique, « Le détroit du Loup » campe des personnages forts, bourrés de certitudes, souvent attachants (comme Nina qui retrouve son père), parfois méprisables. Il pêche par quelques longueurs. On a pourtant envie de retrouver le duo improbable formé par Nina et Klemet dans un nouvel épisode.

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