Critique – Le Grand Monde – Pierre Lemaitre – Calmann-Lévy

Critique – Le Grand Monde – Pierre Lemaitre – Calmann-Lévy


Après sa trilogie « Les Enfants du désastre » qui se déroulait entre 1918 et 1940, Pierre Lemaitre nous emmène en 1948, de Beyrouth à Saïgon en passant par Paris, en compagnie des Pelletier.

Dans cette famille, il y a les parents Louis et Angèle et les quatre enfants :

  • Jean, l’aîné raté de la fratrie incapable de remplacer son père à la tête de la florissante savonnerie que celui-ci a fondée au Liban. Il a épousé Geneviève, une harpie de la pire espèce qui le malmène et le manipule.
  • François part à Paris pour étudier à Normale Sup.
  • Étienne est homosexuel. N’ayant plus de nouvelles de son ami Raymond parti combattre en Indochine, c’est flanqué de son chat Joseph, qu’il rejoint Saïgon pour le retrouver.
  • Hélène, la benjamine, n’aspire qu’à une chose : prendre son indépendance.

Tous ont des secrets plus ou moins avouables…

Dans cette saga familiale, Pierre Lemaitre prend plaisir à situer ses personnages au cœur des soubresauts de l’histoire et l’immédiat après-guerre en est rempli. Entre un conflit colonial qui révèle le scandale financier des piastres et les grèves et manifestations de l’année 1948, la période était propice à l’inspirer.

Extrêmement bien documenté, « Le Grand Monde », premier opus d’une trilogie consacrée aux Trente Glorieuses, ne manque ni de souffle ni de rythme.

Pierre Lemaitre, qui s’est fait connaître avec ses polars, est bien l’héritier d’Alexandre Dumas, à savoir un écrivain de romans populaires et de qualité.

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