Critique – Perspective(s) – Laurent Binet – Grasset
Début de l’an 1557 au cœur de Florence.
Le cadavre de Pontormo est retrouvé dans l’église San Lorenzo pour laquelle il réalisait des fresques destinées à rivaliser avec celles de la chapelle Sixtine.
Tout prouve que le peintre maniériste a été assassiné. Qui est le coupable ? Giorgio Vasari, homme de confiance de Cosimo de Médicis Duc de Florence, est chargé de retrouver le coupable. Non seulement l’auteur des « Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes » est confronté à un crime mais aussi à l’énigme d’un élément pictural qui aurait été retouché. Sans oublier un tableau d’une grande lascivité représentant Vénus et Cupidon, une œuvre d’autant plus choquante que la déesse de l’amour arbore les traits de Maria, la fille du Duc de Florence, promise à un mariage d’intérêt.
Il en appelle au grand Michel-Ange exilé à Rome.
L’intrigue policière, fruit de l’imagination de Laurent Binet, s’enrichit de considérations sur l’art et d’observations sur le pouvoir et la religion nourries par des échanges entre près d’une vingtaine de correspondants, plus ou moins célèbres, auteurs de plus de cent soixante-dix lettres.
Avec le pape Paul IV, les artistes sont menacés. En particulier ceux qui représentent des scènes impudiques et qui se prennent pour le Dieu créateur.
En ce mitan du XVIe siècle, l’Italie est encore et toujours en guerre et la reine de France Catherine de Médicis, l’une des principales épistolières, lorgne sur le duché de Florence.
Moultes trahisons, jalousies, vengeances, intrigues et flatteries pimentent la narration.
Roman épistolaire à l’écriture enlevée mêlant les codes du polar et le récit historique, la fiction et les personnages réels, « Perspective(s) » propose une immersion réjouissante et pleine d’humour au cœur d’une Renaissance bouillonnante.
EXTRAIT
– Les temps sont bien cruels, mon ami, pour les défenseurs de l’art et de la beauté.
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