Critique – Petite sale – Louise Mey – Le Masque

Critique – Petite sale – Louise Mey – Le Masque


Alors que les Trente Glorieuses sont à leur apogée, la société de consommation et le confort ne semblent pas avoir atteint un petit bout de France situé à une centaine de kilomètres au nord de Paris.

Même les lois sociales ont épargné cette campagne. Tout au moins ceux qui sont sous la coupe de Monsieur.

Monsieur est à la tête d’une grosse ferme ou plutôt, c’est plus chic, d’une exploitation voire d’un domaine.

Monsieur est riche et prend plaisir à accumuler des hectares et des maisons qu’il loue à ses gens.

Monsieur est un despote qui ne supporte aucune critique de la part de ses employés.

Monsieur est tout-puissant et s’enivre de son pouvoir et de la soumission de son personnel.

Nous sommes en février 1969 et l’hiver est particulièrement rude. La terre nourricière, sombre, humide et figée dans le gel, s’étale à perte de vue.

Catherine, la bonne à tout faire, a 19 ans. Ses corvées quotidiennes sont tellement dégradantes et le regard de la famille pour laquelle elle travaille est si méprisant qu’elle se sent invisible et sans valeur. La maîtresse de maison, une grenouille de bénitier qui se donne bonne conscience avec ses bonnes œuvres, l’a surnommée « la petite sale »…

Commençant comme un roman socio-rural, le dernier roman de Louise Mey vire au polar avec l’enlèvement de la petite-fille de Monsieur.

Deux policiers venus de Paris vont épauler la gendarmerie locale pour retrouver l’enfant.

Leurs investigations sont alors le moyen de lever le voile sur les non-dits et les faux-semblants.

Je sors de cette lecture avec un avis mitigé. Si j’ai plutôt bien aimé les descriptions quasi sociologiques d’une communauté vivant hors du temps, l’enquête traîne en longueur et les personnages ne m’ont pas touchée.

+ There are no comments

Add yours