Critique – Sulak – Philippe Jaenada

Critique – Sulak – Philippe Jaenada


La vie est un roman. Surtout celle de Bruno Sulak, un braqueur avec des principes qui dévalisa supermarchés et bijouteries de la fin des années 70 au mitan des années 80.

Ce beau gosse entouré d’une famille aimante va plonger dans la délinquance parce qu’il ne supporte pas les injustices qui se nichent dans les institutions. Et puis, l’argent, qui donne un sentiment de liberté et d’impunité, c’est tellement grisant.

Avec une sympathie certaine pour le personnage, l’excellent Philippe Jaenada «(« Plage de Manaccora », « La femme et l’ours »…) nous décrit avec minutie le parcours éclair de cet escroc au grand cœur qui s’est toujours refusé à verser la moindre goutte de sang. Avec son humour habituel, l’auteur pratique l’art de la digression comme s’il était le témoin direct des multiples cavales de son héros. Cerise sur le gâteau : on croise avec plaisir quelques malfrats de ces années-là qui pratiquaient leur activité avec un certain panache (Spaggiari) mais aussi Georges Moréas, ce flic qui a préféré démissionner plutôt que de cautionner les agissements de ses pairs.

« Sulak » est une lecture qui ne manque vraiment pas de souffle.

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