Critique – Bétibou – Claudia Pineiro

Critique – Bétibou – Claudia Pineiro


Quelques mois après la mort violente de sa femme dont il fut suspecté, Pedro Chazaretta est retrouvé égorgé dans sa luxueuse maison de la country « La Maravillosa », une résidence ultra sécurisée où le moindre visiteur, y compris le personnel de maison, doit montrer patte blanche pour y pénétrer.

Nurit Iscar, alias Bétibou, en référence à sa ressemblance avec Betty Boop, est chargée par son ancien amant, le patron du journal El Tribuno, d’écrire des papiers d’ambiance sur cet endroit à l’abri du monde et, surtout, de la pauvreté. Elle loge alors dans une villa du bunker pour privilégiés. Cet auteur de roman est devenu « ghost writer » après que la critique a violemment critiqué son dernier ouvrage. Parallèlement, deux journalistes d’El Tribuno s’intéressent à l’affaire. Jaime Brena, un vieux briscard de la presse écrite, a été forcé de quitter le service des faits divers. Comptant sur son flair pour découvrir l’assassin des cadavres qui commencent à s’accumuler, il est un féroce contempteur d’internet et de ses dérives. Google est pour lui une solution de facilité qui tue l’intuition. A contrario, « le gamin des faits divers » est un adepte de la toile mais, peu à peu, les méthodes de son aîné vont déteindre sur sa manière de travailler.

Au-delà de l’intrigue policière, somme toute assez classique, « Bétibou » radiographie les travers de la société argentine et les dévoiement du journalisme. Ecrit de façon serrée, les dialogues se fondant dans le texte, ce roman est le récit de la rencontre de solitudes qui vont communier grâce à la recherche de la vérité.

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