« Miséricorde » est la première aventure de l’inspecteur Carl Morck. Dépressif depuis l’arrestation raté de malfrats qui ont coûté la vie à l’un de ses collègues et la paralysie totale à l’autre, Carl est incapable de remplir ses fonctions correctement.

C’est alors que des politiques décident de créer le Département V chargé des « cold cases ». Carl est la personne toute désignée pour occuper le sous-sol qui accueillera le nouveau service. On lui flanque un assistant, un certain Assad d’origine syrienne dont on devine qu’il n’est pas qu’un simple réfugié politique. Le duo formé par le flic bougon et renfermé et celui qui découvre la culture danoise et dévoile des qualités d’enquêteur exceptionnelles est autant détonant que sympathique et drôle.

Leur premier dossier concerne la disparition cinq ans auparavant de Margarete Lyyngaard, femme politique ambitieuse dont la seule faille est son frère, un jeune homme mutique depuis la disparition de ses parents dans un accident de voiture.

L’affaire a été classée sans suite, concluant à la probable noyade de Margarete. Mais le lecteur sait d’emblée qu’elle est emmurée vivante. Je n’en dis pas plus afin de ménager le suspense de ce polar bien conduit et qui se lit d’une traite.