Critique – Charleston Sud – Pat Conroy
Léo (il porte accessoirement le nom de l’un des héros de l’Ulysse de James Joyce, auteur préféré de sa mère, professeur de littérature) est un gentil . Pas dans le sens gentillet ou naïf. Son objectif est tout simplement de faire le bien autour de lui et d’apporter du bonheur à ses proches. Après le suicide de son frère, Léo, se sentant coupable, a sombré dans la dépression, soignant son abattement à coup de séjours en hôpital psychiatrique. A sa sortie, il commet sa première bonne action : il est arrêté avec, sur lui, une bonne quantité de drogue. Un de ses « camarades » l’avait glissée dans sa poche. Léo taira toujours le nom du responsable. Ce délit lui vaudra de passer tout son temps libre à remplir des travaux d’intérêt général.
Même si Léo n’a pas un physique avantageux, son rayonnement moral lui attire la sympathie de la plupart des étudiants. Lui qui a eu une enfance solitaire est désormais entouré d’amis. Et pas des moindres. Avec leurs failles, ils sont tous attachants.
Sur près de 800 pages, passant de la fin des années 60 à la fin des années 80, nous vivons avec Léo et ses compères. Si les dialogues sont excellents, comme toujours chez Pat Conroy, la construction impeccable et le rythme endiablé, j’ai été agacée par tous ces bons sentiments qui ponctuent l’histoire. Certaines scènes dégoulinent tellement de bonne conscience chrétienne que j’en suis sortie parfois écoeurée. Et pourtant, on ne parvient pas à lâcher ce roman tellement l’auteur sait nous raconter des histoires.
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