Critique – Un dernier verre au bar sans nom – Don Carpenter – Éditions Cambourakis

Critique – Un dernier verre au bar sans nom – Don Carpenter – Éditions Cambourakis


Roman posthume pas totalement finalisé lors du suicide de l’auteur en 1995, « Un dernier verre au bar sans nom » a été terminé par Jonathan Lethem, grand admirateur du père de « Sale temps pour les braves ».

Portland à la fin des années 1950. La créativité de la Beat Generation est à son apogée (« Sur la route » a été édité en 1957). Charlie, Jaime, Stan et Dick parviendront-ils à succéder au mouvement qui révéla Jack Kerouac, William Burroughs ou encore Allen Ginsberg ?

Ancien soldat ayant combattu en Corée, Charlie rêve de composer « le » grand roman sur la guerre. C’est alors qu’il rencontre Jaime, petite fille gâtée, qui aspire aussi à devenir écrivain. Quant à Dick, fort du succès de ses nouvelles publiées dans « Play boy », il songe à vivre de sa plume. Enfin, Stan le cambrioleur profite de son séjour en prison pour se lancer dans l’écriture.

De l’Oregon à la Californie, on croise et recroise ces personnages perturbés par les affres de la création littéraire mais aussi par les désillusions de l’amour et de l’amitié.

L’auteur règle aussi son compte au milieu du cinéma, fossoyeur de la littérature.

Servi par un style simple et fluide, « Un dernier verre au bar sans nom » restitue bien l’ambiance d’une époque peuplée de personnages attachants avec leurs fêlures et leurs doutes.

Bref, un livre qui a la grâce.

EXTRAIT

Rien n’est jamais aussi pur que ce qu’on s’était imaginé enfant.

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