Critique – Les revenants – Laura Kasischke

Critique – Les revenants – Laura Kasischke


Laura Kasischke, en digne héritière de Joyce Carol Oates, affectionne la mise en scène de jeunes filles blondes, douces, fragiles, délicates et vertueuses dont l’apparence n’est qu’un leurre.

Dans « Les revenants », elle manie les ficelles de la littérature d’épouvante pour nous livrer un texte remarquablement bien construit mais difficile à résumer.

Tout commence à la manière d’un film de Cronenberg avec l’accident de voiture de Craig et de Nicole, sa petite amie. Cette dernière décède. Shelly, professeur à l’école de musique de l’université fréquentée par les deux étudiants, a assisté à la scène et constate que les faits relatés par la presse ne correspondent pas à la réalité.

Et, de fait, Nicole réapparaît. Craig, rongé par la culpabilité, est certain de l’avoir vue. Idem pour d’autres étudiants dont Perry, son voisin de chambre, qui n’hésite pas à s’inscrire au cours de Mira, spécialiste en thanataulogie.

Pour nous faire vivre cette affaire au plus près, l’auteur n’hésite pas à nous plonger dans la vie et les pensées des quatre principaux protagonistes qui font tout pour découvrir la vérité. Au risque de perdre beaucoup…

« Les revenants » est aussi un formidable document sur la vie universitaire aux Etats-Unis, son bizutage, ses « fraternités » et « sororités ». Et ça fait froid dans le dos.

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