Critique – L’Institut – Stephen King – Albin Michel

Critique – L’Institut – Stephen King – Albin Michel


« Environ 800 000 enfants disparaissent chaque année aux Etats-Unis. La plupart sont retrouvés. Des milliers ne le sont pas » annonce Stephen King dans l’introduction de son dernier roman.

Avant de nous plonger dans le vif du sujet, l’auteur de « Carrie » met en scène un certain Tim, flic déchu, qui devient veilleur de nuit par un choix qui relève du pur hasard. Mais « les grands événements naissent de petits riens » souligne-t-il.

Quelques chapitres plus tard, nous assistons à l’enlèvement de Luke, un gamin précoce de 12 ans, qui va rejoindre l’Institut où se trouvent d’autres enfants dotés de dons de TP (télépathie) de TK (télékinésie). Des adultes, dont une directrice fanatique et des médecins qui auraient pu être adoubés par le Docteur Mengele, pratiquent sur ces jeunes cobayes des expérimentations douloureuses censées augmenter leurs capacités qui seront utilisées à la sauvegarde de la paix dans le monde. Bref, le dessein de ces démiurges est de sacrifier des gosses au nom d’un hypothétique ordre mondial qu’il est par définition difficile de prévoir.

Sans m’attarder sur les tenants et les aboutissants du récit, je retiens que Stephen King nous parle une nouvelle fois de l’innocence de l’enfance mais aussi de la force de l’amitié et de la solidarité. L’écrivain pose aussi une question qui fait froid dans le dos parce qu’il souligne la frontière ténue entre le bien et le mal : a-t-on le droit de massacrer une minorité pour sauver le plus grand nombre ?

Roman d’apprentissage aux allures d’un conte initiatique avec des héros confrontés à des épreuves, « L’Institut » dégage une impression de déjà-lu. Même si Stephen King sait toujours aussi bien croquer les personnages d’enfants en les rendant attachants. Et que de longueurs !

+ There are no comments

Add yours