Critique – Mille excuses – Jonathan Dee

Critique – Mille excuses – Jonathan Dee


Déçue par « Les privilèges », plus séduite par « La fabrique des illusions », je viens de terminer la lecture du dernier roman de Jonathan Dee publié en france.

Helen, mère au foyer, Ben son mari avocat associé, et Sara, leur fille adoptée d’origine chinoise, forment une famille américaine moyenne et ordinaire.

Jusqu’au jour où, la crise de la quarantaine arrivant, Ben commet l’irréparable. Pour protéger sa fille des ragots qui ne vont pas manquer d’agiter la petite ville américaine où elles résident, Helen décide de partir à New-York et de trouver un travail.

Embauchée dans une entreprise de relations publiques, elle excelle dans le conseil aux grands de ce monde qui ont commis des erreurs. Pour elle, la seule façon de se racheter une conduite est d’avouer ses fautes. Faire de la rédemption un véritable business serait ainsi une marque de fabrique des Américains si engoncés dans leur morale religieuse.

Pourtant, dans sa vie personnelle, Helen a du mal à absoudre les fautes des autres, en particulier de son mari.

Jonathan Dee est considéré comme l’un des plus grands écrivains américains contemporains. S’il a bien l’art de décortiquer les états d’âme de ses personnages et de nous plonger dans le malaise qui les accablent, je trouve que ses romans sont inégaux. Que vient faire Hamilton, cet archétype de la star poursuivie par les médias ? Et puis, ce qui me gêne, est que le modèle américain sort toujours victorieux. L’ensemble manque finalement un peu de cruauté.

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