Critique – Pachinko – Min Jin Lee – Charleston
Yeongdo, une petite île au large de Busan, ville portuaire de Corée qui formait alors un seul pays. Nous sommes en 1910, année où le Japon annexa le pays du Matin calme pour en faire une colonie à sa botte.
Hoonie, 27 ans à l’époque, est doté d’un bec de lièvre et d’un pied bot, disgrâces physiques compensées par un « tempérament doux et pensif d’enfant ». Cet aimable caractère lui permit, l’année suivante, d’épouser Yangjin, 15 ans. Après quelques fausses couches, la jeune épouse mit au monde une fille prénommée Sunja. C’est elle qui est au centre de ce roman de plus de six cents pages.
Alors que son enfant n’a que 13 ans, Yangjin devient veuve. Pour faire vivre la famille, elle tient une petite pension où défilent des travailleurs qui apportent un peu de gaîté dans le quotidien des deux femmes.
Devenue adolescente, Sunja fait la rencontre de Hansu, un riche négociant dont elle tombera amoureuse et enceinte. Il lui annonce avoir une femme et trois filles à Osaka mais s’engage à prendre soin d’elle et du bébé à venir, une promesse qu’il tiendra jusqu’à la fin. Sunja refuse d’être entretenue et, pour éviter le déshonneur des siens, épouse Baek Isak, un pasteur souffreteux de passage dans la pension avant son départ pour rejoindre son frère à Osaka. Elle le suit au Japon où la xénophobie à l’égard des Coréens est patente.
Jusqu’au des années , nous allons suivre Sunja et sa descendance dans ce long, trop long récit à l’écriture un peu plate et aux personnages un peu convenus. Le seul intérêt de « Pachinko » est de nous faire découvrir les cultures coréenne et japonaise dans leurs expressions quotidiennes. Des deux côtés de la mer du Japon, l’auteure pointe une constante : le destin d’une femme est de souffrir.
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