Critique – Carpates – Liliana Lazar – Plon
Avec Dracula le vampire, la région des Carpates a été exploitée dans la fiction pour faire frissonner le lecteur.
Ce massif montagneux balayé par le blizzard qui couvre une bonne partie du centre de l’Europe est en effet le terrain de jeu rêvé pour développer une intrigue dans laquelle les traditions semblent résister à l’évolution du monde.
Un couple mal assorti va en effet se trouver confronté à des pratiques d’un autre temps.
Jeanne, fille de militaire, est doctorante en anthropologie. Elle s’intéresse aux rituels mortuaires chez les vieux-croyants, hommes persécutés qui se sont séparés de l’orthodoxie russe.
Elle est à la recherche d’une femme qui, à Rodna, aurait « ressuscité » après avoir été enterrée.
Boris, issu d’un milieu défavorisé, exprime sa rage en boxant.
Entre l’intellectuelle et le sportif, c’est le choc culturel.
Sur la route vers la bourgade qui traverse une nature épargnée, leur voiture tombe en panne.
Ils sont « recueillis » par la « Colonie », un petit groupe dirigé par une femme-gourou qui pratique la ségrégation envers les hommes. Voire pire…
Alors que Jeanne se passionne pour ce matriarcat, Boris ne pense qu’à fuir.
Si la littérature est un moyen d’immersion dans d’autres cultures, Liliana Lazar a réussi, avec ce roman d’atmosphère et huis clos étouffant aux accents oniriques et fantastiques, le défi de nous plonger au cœur d’une communauté réfractaire à la modernité.
La fin, en revanche, m’a déçue.
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