Critique – Charly 9 – Jean Teulé

Critique – Charly 9 – Jean Teulé


Charles IX, alias Charly 9 sous la plume du facétieux Jean Teulé, monte sur le trône de France à l’âge de 10 ans. C’est sa mère, l’impitoyable Catherine de Médicis, qui exerce la régence jusqu’à sa majorité. Roi faible et influençable, il pète les plombs lorsque que sa génitrice et son frère, le futur Henri III, l’obligent à massacrer des milliers de protestants le jour de la Saint-Barthélémy.

Il chasse à courre le lapin de garenne dans les salons du palais du Louvre et, lorsque la folie est à son comble, n’hésite pas à trancher la gorge de ceux qui l’entourent, y compris son chien préféré, un placide lévrier.

Sa démence s’accompagne d’une curieuse maladie. Le souverain sue du sang par toutes ses pores. Est-ce la revanche des parpaillots ?

Avec sa verve, sa gouaille et son humour habituels, l’auteur réinvente avec brio une page terrible et fort bien documentée de notre histoire de France. On se prendrait presque à avoir pitié de ce roi mal aimé.

EXTRAITS

– « Les charognards courent aux morts vers un pavage qu’on ne distingue pas depuis la chambre de la tour du roi. Ils doivent s’égayer dans tant d’hémoglobine et se jouer de tellement de proies qu’ils remontent, tous, emportant des bouts de chairs écarlates. Le ciel fume alors de sang et d’âmes. » (p. 33).

– « Et l’Enfant Jésus, où est-il ? Ah, le voilà, dit-il en découvrant un canard fuyant dans la cour et qu’il poursuit. » (p. 104).

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