Sophie Divry est résolument une écrivaine moderne dans le sens où elle place ses personnages dans le monde actuel pour mieux dénoncer ses travers.

Son dernier roman, qui commence comme une chanson de Goldman (cf. « La Vie par procuration »), ne déroge pas à la règle.

Il est composé de trois parties plus ou moins réussies selon moi.

Dans la première on reconnaît la patte de l’autrice à la fois grave et teintée d’humour quand elle décrit la solitude de nos sociétés.

Elle campe Bastien qui a été quitté deux ans plus tôt par une certaine Isabelle dont le souvenir le hante. Il trouve le réconfort dans une consommation excessive d’alcool et dans la fréquentation de l’église.

Inspecteur du travail à Lyon, le quadragénaire est appelé après que le corps sans vie d’un homme a été retrouvé dans une compacteuse d’une entreprise de recyclage industriel.

Maïa, trente-cinq ans, est une journaliste en situation précaire. Elle tente de combler son célibat en multipliant les coups d’un soir.

La deuxième partie, beaucoup trop longue, nous embarque dans un invraisemblable récit scientifico-policier autour d’une mystérieuse pierre bleue aux pouvoirs à la fois addictif et délétère.

La narration verse ensuite dans la romance la plus bêtifiante.

Quelle déception !