Critique – La théorie du panda – Pascal Garnier

Critique – La théorie du panda – Pascal Garnier


J’ai découvert Pascal Garnier en lisant « Lune captive dans un œil noir » et, depuis, je n’ai de cesse d’apprécier cet auteur qui sait aussi bien parler du quotidien des gens ordinaires dont la vie, toujours sur un fil, va basculer dans l’horreur.

Dans « La théorie du panda », nous voilà embarqués pour la Bretagne profonde, celle des terres, celle des landes, celle dont la présence de la mer se devine à peine. Gabriel, venu de nulle part, y débarque. Sa présence magnétique lui attire la sympathie de Madeleine, la réceptionniste de l’hôtel, âme esseulée qui en pince pour le nouvel arrivant, de José, le patron du bar dont la femme est dans le coma, ainsi que de Rita et Marco, un couple de jeunes défoncés du matin au soir par l’alcool et la drogue.

Et c’est en lui cuisinant de bons petits plats que cet étranger séduit tout ce petit monde. C’est donc autour d’une table ou d’un verre que ces amitiés presque spontanées vont se tisser.

Mais, avec Pascal Garnier, nous sommes dans le roman noir et, à coup de révélations sur le passé de Gabriel, tout va chavirer.

Avec une écriture minimaliste, l’auteur restitue à merveille ce passage de la plénitude d’un bonheur fait de petits riens au drame absolu.

Ce que j’aime aussi chez Pascal Garnier, c’est la liberté qu’il laisse au lecteur d’interpréter le pourquoi des événements.

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