Critique – Les Âmes féroces – Marie Vingtras – L’Olivier

Critique – Les Âmes féroces – Marie Vingtras – L’Olivier


Découverte en 2021 avec « Blizzard », son premier roman encensé par la critique et que j’avais beaucoup aimé, Marie Vingtras revient en cette rentrée littéraire d’automne avec un second opus qui reprend la même construction que le précédent, c’est-à-dire un récit polyphonique.

Pas de chance pour Lauren, la toute nouvelle shérif de la ville de Mercy, une bourgade made in USA où il ne se passe habituellement pas grand chose.

Le cadavre d’une adolescente est en effet retrouvé sur la rive du fleuve. C’est celui de Leo, une jeune fille sérieuse et bonne élève.

La première partie du roman, qui s’organise autour des quatre saisons en commençant par l’été, est narrée par l’officier de police qui, malgré son genre et son homosexualité, a réussi à se faire accepter par la population. À part de quelques-uns qui n’hésitent pas à lui mettre des bâtons dans les roues…

Trois autres voix proches de Leo suivront celle de Lauren pour cerner qui était la victime et fournir des indices sur l’assassin jusqu’à la finale.

Polar psychologique à la sauce anglo-saxonne, « Les Âmes féroces » m’a laissé une impression de déjà-lu. La littérature américaine, on pense à Jim Thompson entre autres, nous a habitués à mettre en scène des petites villes et ses habitants aux apparences sans reproche qui passent en fait leur temps à épier leurs voisins et à donner le change pour mieux cacher leurs travers.

Il manque à ce roman un souffle et une férocité revendiquée dans le titre mais qu’on peine à trouver.

Pour lire un vrai roman américain, peut-être vaut-il mieux choisir l’original.

+ There are no comments

Add yours