Critique – Mali, ô Mali – Erik Orsenna

Critique – Mali, ô Mali – Erik Orsenna


Douze ans après son apparition sous la plume d’Erik Orsenna, Madame Bâ est de retour.

Désormais installée à Villiers-le-Bel en région parisienne, elle est sollicitée par un groupe de femmes pour sauver le Mali, son pays d’origine. Seule une Grande Royale, espèce de Jeanne d’Arc africaine, est capable de protéger les populations des attaques des djihadistes.

Flanquée de son petit-fils, Michel-Ismaël, désigné griot pour l’occasion, l’ancêtre embarque dans un avion à destination de Bamako.

Toujours aussi orgueilleuse et sûre d’elle, Madame Bâ n’en possède pas moins un solide bon sens et des dons auditifs qui lui permettent d’anticiper les événements.

De la capitale au Nord du pays en proie aux exactions islamistes en passant par un camp de réfugiés et le Sénégal, le conteur décrit avec réalisme et humour une Afrique vivante mais incapable de stabilité politique. Que faire contre la corruption, l’extrémisme religieux, la pauvreté et la démographie galopante, tous ses paramètres s’entretenant les uns les autres ?

Madame Bâ a des solutions, même si elles peuvent sembler naïves : l’éducation et la contraception.

Mieux qu’un traité de géopolitique ce roman d’un Erik Orsenna très maître de son sujet nous fait découvrir un pan de la réalité africaine.

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