Critique – Mélo – Frédéric Ciriez

Critique – Mélo – Frédéric Ciriez


30 avril, Saint-Ouen. On découvre, à l’intérieur d’une voiture modèle Xantia, le cadavre d’un homme. Sommes-nous entrain de lire un bon vieux polar ? La réponse est négative car le mort s’est suicidé. Et quelle ironie pour un syndicaliste de mettre fin à ses jours la veille de la Fête du travail !

A la page 105, changement de personnage. On suit un « sapeur » (chez les Africains, c’est le nom donné à ceux qui adulent les vêtements, de préférence de marque), chauffeur de camion-poubelle. Parfait, c’est son prénom, rêve à la soirée qu’il va passer dans une boîte branchée, l’occasion pour lui d’étaler sa « chiquitude ».

Arrive enfin le, en l’occurrence la, troisième protagoniste. Il s’agit de Barbara, une jeune émigrée chinoise qui vend, perchée sur des rollers, des souvenirs de la capitale. Un petit boulot pour payer ses études à l’ESCP. Elle aussi a des désirs : devenir une femme d’affaires.

Ces êtres ont entre eux un lien ténu : Parfait échange des textos avec son pote syndicaliste et achète un briquet érotique à la jeune fille.

De ces trois portraits de citadins (celui de Parfait étant le plus réussi tellement il est drôle), j’ai surtout aimé le style, foisonnant, moderne, imagé et la manière dont l’auteur décrit la ville et sa banlieue, personnages à part entière de ce roman original.

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