Critique – Profanes – Jeanne Benameur

Critique – Profanes – Jeanne Benameur


Octave Lassalle a 90 ans. Depuis le départ de sa femme, il vit seul dans une grande maison bourgeoise. Anna l’a quitté parce que ce chirurgien cardiaque a refusé d’opérer sa fille gravement blessé dans un accident de voiture auquel elle ne survivra pas. Bouleversé par la mort de sa fille Claire qu’il n’a pas pu sauver et par la fuite de son épouse au Canada, Octave ressasse ses souvenirs.

Mais, soucieux ne pas mourir abandonné de tous, il décide de recruter quatre personnes qui l’aideront, sans le savoir, à chasser la culpabilité qui le hante et à le ramener à la vie. Le vieil homme a pensé à tout. Il a même établi un planning afin de sentir toujours une présence auprès de lui.

A l’instar de leur hôte, ces « invités » peu ordinaires ont tous une blessure. Marc est obsédé par les atrocités qu’il a vues en Afrique. Béatrice, né après la mort de son frère, a du mal à trouver sa place. Hélène vit dans le regret d’un amour perdu. Elle est chargée par Octave de dessiner un portrait de Claire. Quant à Yolande, qui n’a jamais eu d’enfant, elle s’est attachée à une jeune fille enceinte pour laquelle elle éprouve un amour maternel tout en sachant que Louise l’abandonnera un jour.

Voilà résumée l’histoire. Maintenant, il me semble difficile d’exprimer avec des mots appropriés ce que l’on ressent à la lecture de ce très joli livre servi par une écriture poétique et sensuelle qui souligne avec finesse et justesse les relations qui unissent ces êtres que la vie n’a pas ménagés.

« Profanes » est un bel hymne à la vie et à l’humanité.

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