Critique – Ce qui reste de nos vies – Zeruya Shalev

Critique – Ce qui reste de nos vies – Zeruya Shalev


Alors que Hemda, leur mère, agonise, Avner, le fils adoré, et Dina, la fille mal aimée, se retrouvent à son chevet. C’est l’occasion pour chacun des trois principaux protagonistes de replonger dans leurs vies passées.

Hemda se souvient de son enfance dans un kibboutz, de ce lac qu’elle aimait tant, de ce père qui l’éduqua à la dure mais qu’elle vénérait, de ce mari pour lequel elle n’éprouva aucun sentiment, de ce métier d’enseignante sans intérêt, de ses enfants qu’elle ne sut pas élever.

De son côté, Dina, mère d’une ado qui s’éloigne, a toujours voulu étoffer sa descendance. C’était sans compter sur le refus de son mari avec lequel elle entretient des relations distantes, émoussées par le temps et l’habitude.

Servi par une écriture puissante, poétique, serrée, oppressante, aux accents parfois oniriques, « Ce qui reste de nos vies » est un réquisitoire contre la famille avec son lot d’amour incompris, de haine, de violence, de non-dits, d’occasions manquées et de mensonges.

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