Critique – Noir Océan – Stefan Mani

Critique – Noir Océan – Stefan Mani


Avant de nous plonger dans un huis clos maritime, le jeune auteur islansais Stafan Mani prend le soin de nous présenter les neuf protagonistes embarqués pour une traversée vers le Surinam dont on sait qu’elle ne sera pas de tout repos.

Tous ont des secrets plus ou moins avouables, des failles, des blessures.

Prenons le temps de les présenter :

  • Saeli est un jeune père de famille criblé de dettes et poursuivi par ses créanciers. Il accepte de rapporter en Islande un paquet contenant de la drogue.
  • Jon Karl, alias Le Démon, est un truand hyper violent et dénué de toute morale. Il embarque par hasard sur le cargo.
  • Jonas, le Second, vient d’assassiner sa femme
  • Le Soutier, un être sale, rongé par la drogue et halluciné
  • Berndsen, le Commandant, un brave gars qui ne parvient pas à consoler sa femme de la perte de leur fille
  • Le Président Jon, alcoolique et raciste. Avec Asi, le cuisinier, Runar, le mécanicien, et Johann Le Géant, il envisage de déclencher une mutinerie pour faire pression sur les propriétaires du bateau qui veulent les licencier.
  • Et puis, il y a le Per Se, un cargo en mauvais état, mangé par la rouille. Enfin, il y la mer, élément naturel hostile qui s’empare des hommes pour ne plus les lâcher.

Tout ce petit monde se retrouve sur le Per Se pour un voyage qui se transforme en cauchemar. Les communications sont coupées, le moteur tombe en panne. A l’instar du navire, les hommes dérivent vers la folie, exprimant leurs sentiments les plus vils.

Ce roman noir très original, à la construction habile, est un vrai coup de poing que le lecteur reçoit en plein visage même si les descriptions, notamment celles du très méchant Jon Karl, prêtent parfois à sourire tant le trait est forcé.

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