Critique – Trois jours et une vie – Pierre Lemaître – Albin Michel

Critique – Trois jours et une vie – Pierre Lemaître – Albin Michel


Un accident stupide commis à l’âge de 12 ans peut-il gâcher toute votre existence ? Tel est le thème de « Trois jours et une vie », un récit noir aux allures de conte qui nous entraîne en 1999, année tempétueuse.

Fou de rage que son voisin ait tué son chien et l’ait enfourné dans un sac poubelle, Antoine se venge sur son fils de 6 ans, le tue accidentellement et cache le corps. Un moment d’égarement… Miné par la culpabilité d’avoir occis cet adorable gamin, il n’aura de cesse de craindre d’être découvert et toutes ses décisions seront prises l’aune de ce crime involontaire originel. Comme le péché.

Dans une atmosphère oppressante qui exprime les peurs de l’enfant et le poids de la communauté villageoise où se déroule l’histoire, le roman de Pierre Lemaître souligne, avec un sens de la psychologie, combien nos actes et nos choix peuvent peser sur nos vies et nous obliger à nous sacrifier. Pour payer nos dettes et obtenir peut-être le pardon de ceux qui sont prêts à nous absoudre. Après tout, l’enfance est la période de l’innocence.

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